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Transparence 2

Fred Forest Paris le 6 mai 1996

LA TRANSPARENCE

 

UN SUJET TABOU QUI MASQUE TROP D'INTERETS, ET SUR LEQUEL LES ARTISTES, LES PREMIERS, DOIVENT FAIRE LA SEULE REVOLUTION QU'IL LEUR RESTE ENCORE A FAIRE : CELLE DE L'ESPRIT ET DE L'ETHIQUE.

La question posée par le débat sur la transparence est simple : les institutions culturelles publiques doivent-elles, ou non, communiquer au citoyen français, bailleur de fonds, le montant des acquisitions en matière d'art contemporain ? (40% des achats)

Les musées, les Centres d'Art Contemporain, les FRAC, les CNAC, le FNAC etc. refusent, en effet, systématiquement, de communiquer les prix, même après interventions de la CADA (Commission d'Accès Aux Documents Administratifs)

Au nom de la transparence de la comptabilité publique (loi de 1978) cette règle élémentaire de la démocratie devrait être appliquée. Il n'en est rien en France, contrairement aux usages de nombreux autres pays européens ! Cette situation est-elle tolérable ? A défaut de son respect, quels sont les motifs qui peuvent justifier et légitimer une telle rétention d'information ? Au-delà du refus de communication des prix, on constate la même opacité pour tout ce qui touche à la commande publique, à l'attribution des bourses, des subventions, la constitution de jury, les nominations aux postes de responsabilité...

François Barré, " Grand Commis" de l'Etat, jadis Président du Centre Georges Pompidou, passé depuis, sans état d'âme, armes et bagages, au service de François Pinault, déclarait à Fred Forest, qui réclamait la transparence : " N'y compte absolument pas. Tu auras beau faire, on ne te donnera jamais les prix ! Pas question de déstabiliser le marché ". Le rôle des responsables de l'Etat serait-il donc, avant toute éthique démocratique, de protéger le marché de l'art et les manipulations financières dont il est l'objet ? (www.fredforest.org/proces)

Nous pensions, a contrario, que le rôle d'un responsable culturel, utilisant des fonds publics, était en priorité celui d'assurer la mise à disposition du citoyen de base de biens culturels. C'est toute la question de fond que pose ce débat sur la " transparence " dans l'art contemporain, où l'influence des réseaux esthético-mondains, des lobbys, et des officines commerciales, constitue la règle. Cela, au mépris des intérêts des citoyens et des principes démocratiques les plus élémentaires.

Nous devons réagir. Les artistes les premiers doivent réagir. Il en va de leur propre responsabilité. Cette situation est indigne de notre pays. Chaque citoyen, chaque artiste, chaque fonctionnaire, chaque responsable politique, doit s'employer activement à la changer. Les instances gouvernementales doivent être saisies rapidement du problème.

C'est bien beau de parler du statut de l'artiste et de sa condition, mais à quoi donc cela peut-il bien servir si, au préalable, il n'est pas traité de la question de fond : celle du contexte dans lequel ce statut et cette condition s'exercent ? Les artistes les premiers, doivent éviter de s'enliser dans des débats corporatistes et des intérêts de boutiquiers. Ils doivent commencer par prendre de la hauteur, en revalorisant la fonction politique de l'art et sa charge symbolique. Alors, et seulement alors, ils pourront prétendre recevoir de la société la place et la juste reconnaissance qui leur revient, en sachant que la création (la vraie !) n'a rien à voir avec l'exercice d'une profession réglementée. La culture, et encore moins l'art, ne peuvent pas être pensés à partir de revendications catégorielles Le problème de fond, c'est celui des valeurs que cette société défend (?) Tout le reste n'est que de la poudre aux yeux, teintée de bons sentiments, soumis aux manipulations des différents pouvoirs politiques, syndicaux, médiatiques, patronaux, marchands...

Il est évident qu'une société marchande, une société de " spectacle ", ne peut que reproduire des valeurs de consommation frelatées et conditionnées. Etre un artiste (un vrai !) n'aura jamais pour objet le profit, ni la finalité de s'assurer des moyens d'existence. Le profit, aussi nécessaire soit-il à l'économie domestique de l'artiste, c'est la seule passion, de créer, de rester cet insoumis, ce rebelle, cet irréductible, qui clame tout haut, ce que les autres taisent, par duplicité, prudence ou calcul, qui font, et feront toujours de lui, un artiste !

Fred Forest, août 2003

www.fredforest.org/proces

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