Objectifs
Collectif d'artistes plasticiens et théoriciens, le GIGA est acteur dans l'émergence
d'une nouvelle culture en phase avec la technologie actuelle et partisan de nouveaux rapports
entre intervenants supposés actifs ou passifs.
L'existence des nouvelles technologies appelle à de nouveaux rapports avec l'objet d'art
en construisant d'autres types et d'autres conceptions. Leur utilisation non
réservée à une micro élite et ouverte à une part de plus en
plus grande de la société contribue à remettre également à plat
la hiérarchie entre ceux qui d'un côté, croient savoir et avaient les moyens
d'expression et de l'autre côté, les autres, l'immense majorité, qui commence
à y accéder...
Le GIGA se prononce et agit contre la confiscation
de l'idée d'art au profit d'un noyau autoproclamé expert à la remorque de
grands financiers, ceux-ci ayant pour objectif très matériel , d'instrumentaliser le
système et de profiter des relations d'affaire obtenues.
Les institutions françaises ne sont pas en reste en rajoutant une couche institutionnelle
pesante et au discours bétonné qui ne répond pas aux désirs de
souplesse et de liberté des artistes. Dans ce pays qui a une image et un passé de
démocratie, le ministère de la culture a un fonctionnement autiste totalement en
décalage qui n'a que faire de l'opinion de ses sujets, artistes ou publics.
- L'exclusion des artistes des institutions est quasi-totale à part quelques nominations
alibis pour brouiller les cartes. On défend l'art, cela fait toujours bien mais on a peu
de considération pour ceux qui le font.
- La présence ou absence d'un public qui paye sa place de force et regarde, ne regarde pas
le spectacle officiel derrière une vitre est pour lui une abstraction et pas une
interrogation.
Les conséquences de ces excès de pouvoir sont des pratiques d'apparatchik d'une
autre époque avec ses dérives habituelles : copinages, favoritismes, pratiques
douteuses,...
Pour cela, nous demandons une révolution du système de l'art contemporain en France
aussi forte que l'abandon du Salon officiel au XIXème siècle :
- La fin de l'opacité du système et en particulier au niveau de ses
achats.
- La fin de l'éviction des artistes au sein des systèmes de décision.
- La fin de la subordination de l'art financé par des fonds publics à une
élite financière privée.
- La prise en compte de l'avis du public avec celui des artistes.
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