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ExclusionDu non-art au non-artiste Par Ph. Declerck Les artistes ont-ils quelques aptitudes à discuter, juger, analyser dans le domaine de l'art ? C'est bien la question que l'on peut se poser devant la situation des institutions françaises lorsque l'on observe son comportement depuis au moins une dizaine d'années. Les données qui sont données ci dessous sont claires. Quel que soit l'institution, aucun artiste n'occupe de responsabilité importante. Ne rêvons pas au titre de ministre de la culture que peuvent occuper des littéraires ou des philosophes. Ne rêvons pas non plus à un titre plus "modeste" comme la présidence ou la direction du palais de Tokyo ou du centre Beaubourg ou d'un des nombreux FRAC dans les régions. Ne rêvons pas encore à un simple titre de conseiller en arts plastiques. Non tout cela est du domaine de l'art est ne peut donc concerner les artistes. Par contre, un artiste peut prétendre éventuellement car il n'y a pas beaucoup de places disponibles dans les commissions pour les artistes, par exemple à un rôle de potiche dans une commission si il a eu la chance d'être lauréat de l'aide à la création. Mais, de toute façon, on peut tout à fait se passer de lui. On le remplacera de manière plus efficace par une secrétaire administrative, un stagiaire, toute personne pouvant donner l'illusion qu'une décision collégiale a été prise et dont l'avantage est d'être présente sur place. En deux mots, les artistes sont totalement exclus des systèmes de décision de l'art contemporain français. Ils sont liquidés ! Suite vers : opacité |