Collectif le GIGA : Guerilla Internet Groupe Art

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Objectifs / C1 : Ras-le-bol ! / C2 : Collusions / C3 : Plate-forme

Interview de Yves Michaud,... /

Réflexions

- Le marché de l'art et la drosophile
- La démocratie en art ? Réalisable ... en dehors de la France !
- L'art du futur (Colloque de Génes, 6-7/12/02)
- Peuples de l'art
- Hacker Art
- Exclusion / Opacité / Un fonctionnement peu démocratique / Un bilan médiocre / Les données
- Hunter

Actualités

- Palais de Tokyo
- Du rififi à Amiens et à Nîmes (10/02, 8 articles)
- Appel du 15-11 des enseignants de l'Esad d'Amiens (15/11/02)
- Colloque International Artmedia VIII (12/02)
- Bruits et chuchotements (dernières nouvelles : 08/01/03)
- Ben Vautier (10/01/03)
- Les lettres de Richard Rodriguez
- Grève

1ère rencontre nationale des artistes plasticiens septembre 2003 / Programme / 3 Forums / Transparence 1 / Transparence 2

C2 : Collusions

LE MOMENT EST VENU : LES ARTISTES DOIVENT AGIR LES ARTISTES VONT AGIR !

"Si les artistes investissent le net, alors faut-il qu'ils sachent aussi défendre ce territoire face aux puissances marchandes, afin de ne pas voir leurs travaux cantonnés dans un espace de jeux sans influence et sous contrôle. Sur le net, le territoire c'est le nom de domaine (l'adresse). L'histoire de etoy vs etoys est en cela exemplaire de la bataille entre Internet marchand.

Grâce à une mobilisation mondiale d'internautes, d'artistes, de collectifs dont Rtmark et de la mise en pratique de l'hactivisme (art+activisme+hacckers) les artiste de etooy ont gagné la victoire face aux marchands de jouets en ligne américains e Toys. Du point de vue financier, la bataille était celle de David contre Goliath , du point de vue de l'intelligence du media et des marchés, les artistes ont démonté des savoir-faire. Ils ont mis à nu le système marchand".

(Intervention de Birgit Richard ISEA Paris décembre 2000) rapportée par "Connexions Art Réseaux Médias textes réunis par Annick Bureaud et Nathalie Magnan " éditions ENSBA Ecole Nationale des Beaux-Arts Paris 2002) p.91

Cet exemple est significatif de ce qu'aujourd'hui les artistes et les citoyens en général peuvent, dans les rapports de force qui les opposent aux différents pouvoirs, obtenir à force de motivation et de compétences diverses dans le domaine de la communication.

En tout état de cause, il apparaît clairement (c'est en tout cas notre point de vue…) que les artistes devraient commencer, eux-mêmes, par tenter d'assainir, leur propre milieu, le milieu de l'art contemporain, livré quasi entièrement aux puissances financières et aux forces marchandes de l'art.

Depuis une trentaine d'années, nous assistons, sans réaction significative des artistes, à une prise en main des valeurs esthétiques et symboliques par le marché. Ce dernier ne se cantonnant pas uniquement désormais à les diffuser et à les commercialiser, mais maintenant à les produire et à les imposer. Cela a été rendu possible par un asservissement progressif des institutions aux puissances marchandes. Les institutions, qu'elles soient privées ou publiques, limitant leur rôle à consacrer des valeurs qui sont, de fait, l'émanation et le choix exclusif du système marchand. Les institutions, par un comportement d'une très grande ambiguïté, valident ainsi purement et simplement les objets que le système marchand leur impose.

Le paradoxe veut ainsi que ce ne soit plus les artistes qui prescrivent les valeurs et les créent, mais ceux qui détiennent le pouvoir de l'argent. C'est à dire ceux qui manipulent l'information à travers les revues d'art, les expositions phare, comme la documenta de Cassel ou celle de Venise, ou celles des grands musées indirectement à la solde des grands opérateurs du marché les ventes aux enchères de caractère international.

Afin de fonder notre discours sur des exemples concrets, nous citerons, ici , trois cas emblématiques de cette collusion. Le troisième exemple peut être considéré comme un cas d'école !

Premier exemple. La confusion des rôles : artiste ou industriel ?

Le publicitaire Saatchi, membre du conseil d'administration de la Tate Galery, valorise ses propres collections, les négocie et les commercialise en fonction des labels que sa position d'influence lui permet de leur conférer.

Deuxième exemple. Pressions du système sur une commissaire.

Catherine David, lors de la documenta de Cassel de 1997, dont elle est commissaire générale, est pratiquement désavouée et marginalisée par les médias et par ses pairs, pour avoir refusé les compromis (compromissions) habituelles, que les commissaires de ce type d'expositions doivent entretenir avec le marché afin de labelliser sur ordre certains artistes.

Troisième exemple : collusion hommes politiques/ maison de vente/grand financier/ commissaire général / artiste.

Jean-Jacques Aillagon, actuel ministre de la culture en France, remet la légion d'honneur à l'artiste américain Jeff Koons dans les bureaux de Christies à Paris, dont le propriétaire n'est autre que François Pinault milliardaire français et amis personnel de Jacques Chirac Président de la République Française. Jean-Jacques Aillagon, par ailleurs commissaire général pour la célébration de l'an 2000 en France et donc de l'exposition de la Beauté à Avignon (été 2000 coût 80 millions de francs) offre généreusement la vedette de cet événement à l'américain Jeffs Konns (paradoxe bien connu de tous les institutions françaises ont la spécialité de favoriser les artistes étrangers, en snobant quelque peu leurs propres ressortissants…) Dernière information : nous apprenons que François Pinault s'est porté acquéreur de l'œuvre exposé à Avignon pour un montant de 11 millions de francs ...

Chirac>Aillagon>la beauté Avignon>Pinault> Chisties>légion d'honneur et retour et plus-value programmée, voilà une circulation assez édifiante en elle-même qui renseigne sur les liens qui lient le politique, l'art, et l'argent. L'attribution de la légion d'honneur, à défaut peut-être de connaître les faits d'armes et les services rendus à l'Etat Français par l'artiste américain Jeff Koons, à de quoi nous laisser passablement dubitatif à moins d'être prochainement informé à ce sujet…

Il est de toute évidence, qu'il appartient aux artistes, les premiers, de se solidariser et de s'organiser, en vue d'entreprendre un vaste nettoyage des écuries d'Augias. Ce qui n'était pas envisageable hier, l'est devenu aujourd'hui, du fait de l'existence d'Internet. Internet avec son potentiel de reliance et de diffusion de l'information. Internet = le pouvoir de se connaître + le pouvoir de se reconnaître + le pouvoir de s'organiser + le pouvoir de faire sa propre information + le pouvoir de la diffuser + le pouvoir d'agir, tous ensemble et en concertation. Les artistes doivent se réapproprier un territoire qui est de droit le leur et que les forces de l'argent au fil du temps lui ont confisqué, en faisant de lui dans ce système, tout au plus, un opérateur de second ordre, un opérateur chargé de la production de la marchandise (sans laquelle ni le marché, ni les institutions ne pourraient exister…) et dont ils ne retirent au pis aller que d'une infime partie des profits générés.

Dans ce combat où l'intelligence et le savoir-faire du réseau seront les atouts premiers des artistes, le pot de terre ne pourra plus se briser contre le pot de fer, puisque que le pot de terre devient un pot " virtuel ". Un pot virtuel, qui ne pourra plus tomber en morceaux, ni en poussière, contre un pot de fer que ne représentera plus, dans une société d'information et de communication, qu'un élément fossile de la vieille culture industrielle.

Nous sommes convaincus, non seulement du bien fondé de notre position, mais des résultats qui seront les nôtres à moyen terme pour une action qui s'initie dès aujourd'hui.

1-Les artistes internautes et les sympathisants internautes nous communiquent leurs mails et s'affilient au GIGA
2- L'action du GIGA constitue une action de réseau, dont les membres ne se connaissent pas forcément physiquement et entretiennent au contraire un anonymat volontaire et stratégique, sur une identité qui doit rester mystérieuse et inconnue. Des gens du système et des institutions culturelles peuvent donc en faire partie, ils seront jugés sur leur capacité à nous alimenter en informations, que nous vérifierons et que nous divulguerons
3- Leurs porte-parole, Fred Forest et Philippe Declerck, sont les deux personnes publiques habilitées à s'exprimer en son nom
4- Le GIGA va lancer prochainement un ordre de grève invitant les artistes à ne plus produire pour le marché traditionnel de l'art contemporain et à mettre en place des structures économiques alternatives. Dans un premier temps cette grève sera symbolique est servira de test.

Nous ferons plier les puissances commerciales du marché de l'art contemporain, car le commerce proprement dit ne nous intéresse pas, et n'a rien à voir avec l'art, et que le vrai pouvoir, aujourd'hui, c'est celui de l'information !

Le GIGA

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