Un auteur écrit dans le livre ci-dessous page 97 "...Certes du
côté de Cabanel, on doit ranger Baudry et Giacomotti qui n'ont rien à lui
envier en termes de flaccidité, ou pire encore Schutzenberger, hissant
péniblement une Europe de saindoux sur un Jupiter-taureau à tête de veau ;... "
Cette personne présente son opinion. Ok, pourquoi pas !
Cependant, sur la même page, les tableaux de
Schutzenberger et de Courbet sont presque côte à côte et on peut
supposer sans beaucoup d'incertitudes que pour tous , la femme la plus graisseuse est celle
de Courbet qui est nettement plus large de taille et de hanches. On est au moins trois à le penser avec Delacroix
et Bertall ! Voyez à gauche, la caricature de Bertall dans Journal pour rire 1853.
Ainsi si la femme de Schutzenberger est une Europe de saindoux, on peut conclure logiquement que
la femme de Courbet est un univers de graisse !
Mais pourquoi cet auteur ne donne-t-il pas cette conclusion ? Courbet est-il
intouchable ? Touche pas à mon génie !
Par contre à l'opposé de cette autocensure, l'auteur ne se
gêne pas pour taper sur les vaincus de l'histoire de l'art, les peintres au style
académique, virtuoses dans leur art et aujourd'hui vilipendés. Quel courage !
D'autre part, cette attaque sur ce tableau en particulier laisse penser
que celui-ci dérange. Peut-être cette forte opposition entre cette grosse
tête de bovin et la femme presque sirène par l'illusion de la vague... Personnellement
je préfère le tableau de Schutzenberger à celui de Courbet qui me
paraît empreinté .
Remarquez la manipulation utilisée dans ce dernier paragraphe qui est la même que celle pour promouvoir les avant-gardes successives...
Schutzenberger est un révolutionnaire de la peinture car il choque.
Ceux qui n'aiment pas sont ceux qui ne sont pas capables de comprendre son génie !
Qu'est-ce que vous pouvez répondre à cela ? Rien !
Bref, on peut dire n'importe quoi sur n'importe quel artiste, bon ou mauvais... Mais avec style !
Bibliographie
- Impressionnisme. Les origines, 1859-1869, Réunion des Musées Nationaux, 1994, Voir pages 120 et 302
- Courbet. Le poème de la nature, Pierre Georgel. Découvertes Gallimard. Réunion des musées nationaux, 1995
|