Art "contemporain"
La logique
- L'objectif est d'agrandir les limites de l'art ce qui nécessite la transgressions de limites : les
frontières de l'art, du musée, de l'authenticité, de la morale, du droit,...tout en essayant de rester
dans le monde l'art.
- Les œuvres se réduisent à un discours hermétique et sont aujourd'hui "perçues avec les
oreilles". Il ne faut donc pas confondre avec l'art moderne (avant 1960) qui est encore de l'art visuel.
Les idées de ceux qui apprécient
- "il faut que cela soit dérangeant, provocant, hermétique ". Dans leur propos, ne font pas
allusion à l'amour de l'art et à la délectation esthétique. Le plaisir est d'ordre cognitif.
L'art devient sans œuvres : dans l'Art minimal ou conceptuel, l'oeuvre peut se limiter à un descriptif des œuvres
à réaliser.
- Quelques citations d'adeptes : "..la fonction éternelle de l'art : donner à penser." (J-L. Maubant dans les
rencontres du Monde diplomatique) , "En art, n'importe que objet est matière à discussion." (Gavin Turk,
Centre d'art contemporain, Genève)
Cette logique est contradictoire
- La transgression est suivie rapidement par une intégration par les institutions ! Ce qui nécessite
des transgressions encore plus fortes dans une spirale infernale.
- Les artistes font donc des transgressions pour entrer au musée. La règle est d'obéissance à
l'obligation de désobéissance !
Qui ?
- Le milieu de l'art contemporain est une micro-société sur un nombre limitée de pays (USA, Allemagne,
Angleterre, Suisse, France, Italie,...) travaillant en vase clos et organisé en réseaux qui sont en
concurrence les uns avec les autres. Cette compétition n'a plus la clarté du duel "modernes/anciens".
- Environ une centaine de grands collectionneurs collectionnent de l'art contemporain. Il appartiennent au monde
des affaires en grande partie. Ils collectionnent et vendent.
Quelles règles régissent ce milieu ?
- Les mouvements suivent une mode (tous les 5 ans) comme la haute-couture ou le prêt-à-porter
- Une quinzaine de revues ont une influence au niveau internationale. Les revue d'art sont très importantes
dans la médiation pour les deux dernières générations .
- Les responsables de musée ont un pouvoir important car ils se situent à l'intersection des deux
mondes : ils peuvent agir sur le palmarès des créateurs et en même temps et constituer une demande
sur le marché. Une bonne partie des acteurs du monde de l'art a reçu une formation académique de
l'histoire de l'art.
De quoi dépend la réputation des artistes ?
- Le couple cité comme décisif dans la fabrication des réputations est passé du couple
critique/marchand des années 50 au couple conservateur/marchand du moins en Europe actuellement.
Le grand public ignorent ou rejettent l'art contemporain (lorsque ces deux mondes se rencontrent)
- La fréquentation des centres d'art contemporain concernent en grande partie les étudiants
relatifs aux beaux-arts et les professionnels.
- Le jugement est suspendu dans 40 % des cas lors de la visite de la biennale de Paris, ceci pour un public averti.
- Foule des vernissages opposée aux salles vides en temps ordinaire.
- Malgré l'existence de l'art contemporain depuis plus de 40 ans et des efforts financiers depuis 20 ans de
l'état, les défenseurs de l'art contemporain
prennent conscience de l'échec de la fable de la reconnaissance du public à posteriori:
Génies méconnus, mais quelle gloire après !
Certaines formes d'art (art conceptuel, art in situ) dépendent presque totalement des commandes publiques
Le système des mouvements est en sur-chauffe
Sur 40 ans, l'art dominant a connu environ 60 mouvements. Ce nombre délirant discrédite l'idée de
mouvement et remet en cause l'histoire de l'art habituellemnt racontée. On peut prévoir que les historiens
auront du mal à décrire dans le futur, l'histoire de l'art de notre époque.
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