En dehors de liens avec le monde militaire (un oncle vice-amiral, deux tantes épouses de généraux) , Van Gogh était d'un milieu religieux et artistique propice à sa percée et à sa mise en légende.

Un Grand-père pasteur, un père pasteur. Vincent Van Gogh fera des études religieuses

Trois oncles et un frère dans le commerce d'art.

- L'un de ses oncles dans le commerce d'art au nom de Vincent, avait une très importante galerie de peinture à La Haye. Il cédera son fond à la maison Goupil qu'il représentait aux Pays-Bas.

- En 1869, à 16 ans sur le conseil de son oncle Vincent, Van Gogh entre dans la maison Goupil. Il sera très apprécié de ses patrons et sera nommé à la succursale de Londres.

- Son frère Théo entre à la maison Goupil en 1873

Adulte, il sera aidé financièrement par ses oncles en particulier pour ses études religieuses, ses parents et surtout par son frère Théo.

- 1884 Dans une lettre à Van Rappard : après un " j'espère bien que je vendrai plus tard", il dénonce les "cuistres" et les "petits jésuites paresseux" qui "posent en axiome que l'originalité vous empêcherait de gagner de l'argent avec votre travail"

- 1888 Lettre à Emile Bernard : "Une raison de travailler c'est que les toiles valent de l'argent. Tu me diras que cette raison est bien prosaïque, puis que tu doutes que cela soit vrai. C'est pourtant vrai"

- 1887 désire partir dans le midi pour trouver à Marseille des débouchés pour les ventes de son frère. Très intéressé par les activités commerciales de son frère, il revient tout le temps sur la façon de promouvoir les impressionnistes, soit en Grande-Bretagne (par l'intermédiaire de Wisselingh), soit aux Pays-Bas (par l'intermédiaire de Tersteeg), soit dans le midi avec les relations qu'il pense établir.

Sa carrière fut extrêmement courte (10 ans) ce qui ne lui a pas permis de percer à la hauteur de ce que l'on connaît. Il faut en effet de nombreuses années pour un artiste standard pour arriver à une reconnaissance qui est meilleurs à 50 ans qu'à 40 ans. Mais déjà la critique élogieuse de son vivant de Aurier suivie très rapidement par d'autres après sa mort indique que son succès de son vivant était imminent !

Notons que Van Gogh pratiquait souvent les échanges d'œuvres avec d'autres peintres ce qui est une forme de reconnaissance par ses pairs.

- 1881. Tersteeg lui achète un dessin 10 florins et lui demande des aquarelles qu'il ne peut fournir.

- Vers 1886, expose des études chez 4 marchands. Théo signale à sa mère "Vincent est en grand progrès et commence à avoir quelques succès". Il convainc ses oncles ainsi que Tersteeg de la solidité du talent de son frère.

- 1888. Il semble que Théo ai vendu l'une de ses études à un confrère Bargue

- 1899 vente de "La Vigne rouge" à Anna Boch 400 francs

Lettre à Théo après 1875 : "A Londres, je me suis souvent arrêté pour dessiner sur les rives de la Tamise en revenant de Southampton Street le soir et cela n'aboutissait à rien : il aurait fallu que quelqu'un m'explique la perspective : cela m'aurai empêché de gaspiller tant de temps et comme je serais plus loin aujourd'hui"

- Demande conseil à Matthijs Maris après le siège de Paris.

- Mauve lui conseille d'étudier différentes techniques (fusain, craie,...)

- Van Rappard lui apprend les lois de la perspective

Entre 78 et 80, copie de Millet, demande à Théo des gravures de Breton, Daubigny et de beaucoup d'autres.

85-86 Il étudie Rubens et Rembrandt à Anvers

- Cours de dessin, Exercices au fusain de Bargues

- livres sur l'anatomie et sur la perspective

- Artistes de mon temps

- Grammaire des arts du dessin" de Charles Blanc

- Inscrit peu de temps (?) à l'Académie dans la classe de peinture de Charles Verlat et dans celle de dessin d'après l'antique d'Eugène Siberdt, il travaille aussi le modèle vivant avec Frans Vinck.

Puis atelier Cormon pendant 3 ou 4 mois.

Classiques :

Ruysdael (Le buisson, l'Estacade, Le coup de soleil), Rembrandt (lecture de la bible)

Académiques :

Meissonier, Gérôme, apprécie la peinture des frères Jules et Emile Breton, Fromentin, Bonington,

- Trouve incomparablement beau le "Londres" de Gustave Doré

- Apprécie Daumier et les "Etudes de mœurs effrayantes de vérité de Gavarni, Daumier, Pille, Morin, Doré, Lançon"

- Collectionne les dessins de Du Maurier, Lançon, Paul Renouard

- Peintures japonaises

- Emerveillé par Millet qu'il trouve plus moderne que Manet. Il trouve Manet très original.

- 1888 Dans un premier temps, est déçu des impressionnistes. P38 "Quand on les voit pour la première fois, on est très déçu, on trouve leurs œuvres laides, désordonnées et mal peintes, mal dessinées et pauvres de couleurs". Ce sentiment disparaît à mesure qu'il les connaît mieux.

Influence de Monticelli "les voitures sont peintes à la Monticelli avec des empâtements"

Ses influences : Ziem et Monticelli

Lui-même en 1887 : "Le tableau des Mangeurs de pommes de terre que j'ai peint à Nuenen est après tout le meilleurs que j'ai fait"

Autres : Tissot, Heilbuth, Henri de Braekeleer, Wauters, Maris, De Groux, De Braekeleer junior, Madrazo, Ziem, Boudin, Descamps, Diaz, Rousseau, Troyon, Dupré, Corot, Huet, Otto Weber, Daubigny, Bernier, Jacob Maris, Mauve, Weissenbruch, Leech, Barnard, Cruikshank

Ni sauvage ni solitaire car il avait l'idéal du groupe artistique, de groupes d'hommes unis pour réaliser des œuvres.

Il allait au bordel.

En 81 follement amoureux d'une de ses cousines qui refuse de l'épouser. Liaison depuis décembre 81 avec une prostituée Christine qui lui donnera une maladie sexuellement transmissible (une blennorragie) qui l'obligera à être hospitalisé. Le critique Tardieu parle d'un chaste !

- Excès de boisson depuis sa liaison avec la prostituée Christine elle-même alcoolique.

- 1887 Théo se plaint de la violence que génère l'absinthe sur Vincent

- 1888 De Arles, Gauguin avertit Théo qu'il ne peut plus "vivre à côté de Vincent par suite d'incompatibilité d'humeur"

Vincent se coupe un morceau du lobe de l'oreille et le porte à une fille du bordel. Il se retrouve à l'hospital et refuse de se rendre compte que ses hallucinations auditives et sa fièvre ressemblent beaucoup au delirium tremens.

- 1889 Une pétition réclamant son internement est adressée au maire.

Vincent déclare "Si l'alcool a été certainement une des grandes causes de ma folie, c'est alors venu très lentement et s'en ira lentement". Il a donc une certaine conscience de son état.

Pour résoudre ses problèmes de dettes continuelles avec Théo, Vincent pense un moment s'engager dans la Légion étrangère ce qui horrifie Théo. Il entre à l'asile de Saint-Rémy-de -Provence où il est autorisé à peindre à l'extérieur accompagné d'un gardien. Il continue d'avoir des crises et essaye à plusieurs reprises de se suicider en s'empoisonnant.

1890 Suicide à Auvers-sur-Oise

1880 Se consacre au dessin (27 ans)

1888 Expose aux indépendants : critique neutre de Gustave Kahn dans le compte rendu des Indépendants (quelques lignes)

1889 Expose aux indépendants : critique réservée de Félix Fénéon au Salon des Indépendants

Une phrase élogieuse de Georges-Albert Aurier dans un article de Le Moderniste, 13 avril 1889

1890 Bonne critique de Georges-Albert Aurier, "les isolés : Vincent Van Gogh " , Le Mercure de France, janvier 1890.

1890 Mort----------------------------------------------------------------------

1891 Expose à titre posthume avec une rétrospective